Les conclusions du GIEC , les constats scientifiques , les alertes de Nicolas Hulot , le vécu des populations vont dans le même sens : l’état de la planète se dégrade inexorablement .
Le développement de l’activité humaine et ses conséquences en sont responsables .
Les effets visibles sont attribués à l’utilisation des énergies fossiles et aux rejets de nos consommations .
Nos modèles de société tournés vers le développement économique et l’aisance matérielle ont généré des progrès sociaux et technologiques qui peu à peu se sont réalisés en puisant dans les réserves et capacités de la nature provoquant ainsi des déséquilibres incontrôlables.
Le seuil de non-retour est atteint.
Les gouvernances politiques en sont conscientes mais leur action se heurte aux mécanismes mondialisés des économies dont les moteurs sont financiers.
La dissuasion de l’utilisation des énergies fossiles apparait donc comme le moyen de faire régresser au niveau d’un pays les consommations responsables des troubles climatiques .
La taxation élevée des carburants semble donc une solution temporaire qui pourrait comme pour l’usage du tabac provoquer une baisse de consommation . Il est normal que celle-ci soit perçue comme une atteinte financière mais demeure une mesure dérisoire et partielle face à l’enjeu réel de la globalité et de l’urgence de la situation.
Sachant que la population Française représente 1% de la population mondiale que son économie est au cinquième rang mondial on peut s’interroger sur l’impact de cette disposition solitaire qui n’est qu’un épisode .
La question fondamentale et universelle étant : peut – on continuer à imposer un modèle économique qui détruit la planète ? les transitions et les modifications lentes envisagées voire repoussées ne répondent pas à cette question les gouvernances étant démunies d’autorité pour orienter ou infléchir les choix de croissance persistants.
L’appauvrissement des sols et les déforestations s’amplifient , l’automobile thermique ou électrique est intouchable , les rentabilités sectorielles restent l’objectif ; agriculture , pêche ,énergies ,transports , biens de consommation…les écarts de niveau de vie et de salaires permettent des délocalisations qui génèrent des circuits dévastateurs et des dépendances insoupçonnées.
La disparition des contraintes intellectuelles et spirituelles qui favorisent cet état de fait , le décalage entre les zones industrialisées et développées et les régions défavorisées amplifient l’instabilité de nos systèmes.
Nous n’avons plus le temps de réfléchir à ces considérations , les propos tenus par les gouvernances sont dépassés , quand on se trompe de chemin, il n’y a pas de honte à en chercher un autre. Nous avons déjà bien entamé la branche sur laquelle nous vivons et si à titre individuel ou collectif nous ne modifions pas nos usages et comportements, nous aurons à subir un changement violent dans nos existences et dans celles de nos enfants .
D.Y.M